TITRE : Coup de sifflet final pour la saison de football 2019/20…

Les clubs de football français se préparent à un choc financier majeur après l’annonce faite mardi par le gouvernement que la saison en cours ne serait pas autorisée à redémarrer, l’incertitude laissant même le tout-puissant Paris Saint-Germain face à des conséquences potentiellement graves.

Les clubs avaient été optimistes quant à la possibilité de reprendre la saison – suspendue à la mi-mars à 10 matches de la fin – à la mi-juin à huis clos. Cela aurait garanti des revenus pour la télévision, mais le Premier ministre Edouard Philippe a donné un coup de marteau dans un discours à l’Assemblée nationale en détaillant des plans pour assouplir le strict verrouillage mis en place pour freiner la propagation du coronavirus.

“Les ligues sportives professionnelles 2019-2020, notamment le football, ne peuvent pas redémarrer”, a déclaré M. Philippe, tout en ajoutant que les rassemblements de plus de 5 000 personnes resteraient interdits jusqu’en septembre, ce qui limite également les rencontres de football amateur.

La ligue française va maintenant se réunir jeudi “pour analyser les conséquences sportives et économiques” de l’annonce du gouvernement. En théorie, la saison pourrait encore être jouée jusqu’à sa fin, d’une manière ou d’une autre. Lorsque les décisions auront été prises, la ligue parisienne pourra définir si les équipes peuvent revenir sur le terrain afin la trêve estivale ou non.

Jean-Michel Aulas, le président de Lyon, insiste sur le fait qu’il pourrait être envisageable de trouver des solutions pour terminer les saisons de championnat notamment : “Je me demande si nous ne pouvons pas trouver un format qui nous permettrait de terminer la saison en juillet ou peut-être en août”, a-t-il déclaré. Toutefois, il faut rappeler que Lyon était septième lorsque la saison a été suspendue et risque donc de manquer la qualification européenne pour la première fois en 24 ans si aucun autre match n’est joué.

En revanche, le président de Nice, Jean-Pierre Rivère, a déclaré que le gouvernement avait pris “une sage décision, très responsable”.

PAS DE RELÉGATION/PROMOTION

Dans l’hypothèse où il n’y a plus de matchs, la ligue nationale doit décider de la façon dont elle va terminer la saison. Il est entendu que la France ne suivra pas l’exemple des Pays-Bas, qui ont décidé d’annuler leur saison sans champion, relégation ou promotion.

Le classement final pourrait être attribué sur la base du classement actuel, ou en utilisant une moyenne de points par match. Le PSG avait 12 points d’avance avec un match en moins lorsque la campagne s’est arrêtée, avec Marseille et Rennes en qualification pour la Ligue des champions.

La France a fait état de 23 660 décès dus à Covid-19 mardi, soit l’un des totaux les plus élevés au monde. Cependant, la volonté de relancer le football était d’ordre économique. L’UEFA étant désireuse de commencer la saison prochaine en temps voulu, la Ligue 1 semble dans une situation impossible.

DIFFUSION/MÉDIATISATION DES MATCHS

Tous les clubs français attendent maintenant avec impatience de voir ce qu’il adviendra d’un contrat de droits télévisuels record avec le groupe chinois Mediapro, qui doit entrer en vigueur la saison prochaine.

En attendant, les amateurs de paris sportifs pourront s’en donner à cœur joie dès la reprise des compétitions en lançant les paris sur des sites en ligne comme arabianbetting.com par exemple. En effet, les autres grandes ligues européennes suivront de près l’évolution de la situation. L’Allemagne garde l’espoir de relancer la Bundesliga à la mi-mai, et en Angleterre, le gouvernement soutient l’idée de relancer la Premier League “dès que possible”. Le football espagnol espère revenir éventuellement début juin, le président de la Liga, Javier Tebas, déclarant que “le football est un moteur économique important que nous devons réactiver comme beaucoup d’autres”.

Néanmoins, le ministre italien des Sports, Vincenzo Spadafora, a averti que l’Italie pourrait maintenant devoir suivre l’exemple de la France et des Pays-Bas. “Les décisions prises par d’autres pays, comme la France… pourraient pousser l’Italie à suivre cette ligne également, qui deviendrait alors une ligne européenne”, a-t-il déclaré.