Le foot féminin se développe en Île-de-France. Reviewed by Momizat on . Pour une fois, ce seront les filles qui auront les honneurs de l’actualité sportive durant cet été. Et si jamais elles parvenaient à aligner de bons résultats, Pour une fois, ce seront les filles qui auront les honneurs de l’actualité sportive durant cet été. Et si jamais elles parvenaient à aligner de bons résultats, Rating: 0
Vous êtes ici:Accueil » Actualités »  Le foot féminin se développe en Île-de-France.

 Le foot féminin se développe en Île-de-France.

Pour une fois, ce seront les filles qui auront les honneurs de l’actualité sportive durant cet été. Et si jamais elles parvenaient à aligner de bons résultats, une folie comparable à celle de l’an passé quand la bande à Deschamps remportait la seconde Coupe du Monde de football de l’histoire des Bleus, cela n’aura rien d’un bluff au poker. On pourrait alors s’attendre à ce que l’on puisse vivre de nouveaux mois de juin et de juillet de folie, rythmés par les rencontres de football entre l’équipe de France et leurs adversaires.

Mais c’est donc bien l’équipe féminine qui portera la tunique tricolore lors de cette compétition, qui en plus se tiendra en France pour la première fois. Ce double intérêt du tournoi, qui ne devrait pas se dérouler dans l’anonymat comme les 7 précédentes éditions, se traduit en Île-de-France par un engouement inédit pour le ballon rond par les filles.

Pourront-elles le faire ?

La Coupe du Monde de football féminin se déroulera du 7 juin au 7 juillet prochain et l’Île-de-France accueillera plusieurs rencontres durant le tournoi au Parc des Princes, notamment le match d’ouverture entre la France et la Corée du Sud, pour le premier match des Bleues dans la compétition, ainsi qu’un quart de finale. Mais c’est à Lyon, ville du club français le plus titré et le plus compétitif aussi bien sur la scène nationale qu’européenne, que se dérouleront les demi-finales et la finale. Si jamais les joueuses de Corinne Diacre venaient à remporter le titre suprême, la France serait alors détenteur des titres de Champions du Monde féminin et masculin, ce qui n’est jamais arrivé dans l’Histoire.

Mais les Bleues auront de sérieuses concurrentes en face d’elles, même si parier sur leur victoire finale n’est pas fantasque car elles font définitivement partie des favorites. Le principal danger réside bien sûr dans l’équipe des Etats-Unis, qui joue au poker menteur en ne voulant pas s’attribuer l’étiquette de grand favori, alors que paradoxalement l’équipe masculine n’était même pas qualifiée pour la Coupe du Monde 2018. Ainsi les USA ont toujours fini sur le podium de la compétition, pour 3 victoires finales, une deuxième place et 3 troisièmes places. Les autres dangers seront les grands habitués de la compétition : l’Allemagne, la Norvège, le Brésil, la Suède, le Japon et le Nigéria, qui ont participé à toutes les phases finales depuis la toute première en 1991, alors que ce ne sera que la quatrième participation de la France, pour une quatrième place en 2011 comme meilleur résultat.

À l’inverse certains grands pays du foot masculin seront absents de ce tournoi, comme le Portugal, la Colombie ou la Croatie, finaliste chez les hommes l’an passé, ou ne devraient pas être une grande menace pour les Bleues, comme l’Espagne, l’Angleterre ou les Pays-Bas, dont le football féminin est encore en phase de développement, et de manière beaucoup moins avancée qu’en France.

En effet, suite au sacre de Mbappé et consorts en Juillet dernier, un renouveau de jeunes intéressés par le football s’est rapidement fait sentir dans tous les clubs amateurs de France, et d’Île-de-France en particulier. Ajoutez à cela un nouveau sacre de l’Olympique Lyonnais en Ligue des Champions face au Barça, plus donc une Coupe du Monde à domicile que les Bleues envisagent de gagner, et vous aurez là le cocktail parfait pour une explosion des inscriptions de filles à un club de foot.

Foot, tennis et poker : même combat

Le foot n’est pas la seule discipline où les femmes commencent à rattraper les hommes. Dans des sports comme le basket, on compte le plus grand nombre de licenciées féminines avec plus de 216 000 inscrites devant le handball et désormais le football, ainsi que le tennis qui a vu naître de véritables stars comme Caroline Garcia et Kristina Mladenovic auxquelles les jeunes filles peuvent s’identifier. Même le poker voit des joueuses comme Liv Boeree ou Vanessa Selbst challenger désormais ouvertement les hommes dans ce monde du Texas Hold’em autrefois purement masculin et incitent ainsi les femmes à tenter leurs chances dans le poker en ligne. Les exemples de l’émancipation féminine dans le monde du sport sont légion.

La région parisienne, terre de footeux … et de footeuses

En Île-de-France, les principaux modèles sont encore masculins, même pour les filles, avec la star venue de Bondy, Killian Mbappé, qui résonne dans toutes les bouches, mais où d’autres noms sont aussi parfois cités car, outre le joueur du PSG, Paul Pogba, N’Golo Kanté, Presnel Kimpenbé, Benjamin Mendy, Stven Nzonzi, Alphonse Aréola et Blaise Matuidi sont tous nés ou ont fait leurs gammes en région parisienne. Mais peut-être qu’après cette Coupe du Monde, les filles des alentours de Paris auront aussi retenu les noms de Aïssatou Tounkara et Kadidiatou Diani, les deux joueuses originaires de l’Île-de-France et faisant partie du groupe des 23 Bleues.

Les éducateurs de la région parisienne ont enregistré une hausse de près de 15% des inscriptions de filles par rapport à l’an passé. Et à l’échelle nationale, l’effectif des féminines en football s’apprête à doubler son total en à peine 6 ans, passant de 100 000 à plus de 200 000 licenciées en 2020 selon les estimations, pouvant ainsi menacer la première place du basket dans ce rayon. C’est aussi au niveau de l’état d’esprit que la différence se fait sentir. Désormais, comme dans le handball, le tennis ou le poker, les filles n’ont plus peur de dire qu’elles aiment le foot et qu’elles préfèrent ça à la danse ou à la gymnastique.

Cette libération des mœurs footballistiques autour de Paris s’explique aussi par les résultats de plus en plus probants de l’équipe féminine du PSG, toujours un ton en-dessous de Lyon mais faisant pourtant partie des meilleures équipes d’Europe. Et donc, si jamais la bande à Diacre imitait celle à Deschamps, cet engouement pourrait bien s’emballer et le foot ne sera enfin plus seulement un sport de mecs.

www.panamefoot.fr

© 2014 Tous les droits sont réservés Panamefoot - Création site web

Retour en haut de la page